Le thème

Autrefois – et ce n’était pas il y a si longtemps que ça – la transmission des valeurs collectives qui fondaient la vie sociale était efficacement transmise par les canaux de la famille et de l’école, principalement, dont l’action était, le cas échéant, renforcée par les media, les mouvements de jeunesse, etc. Tout semblait concourir efficacement à l’adhésion aux « fondements » de la Res publica, c’est-à-dire aux valeurs démocratiques et de solidarité héritées des Lumières et que résume à merveille la devise de la Révolution : liberté, égalité, fraternité.

Ce modèle semble aujourd’hui pour le moins compromis, en Wallonie comme ailleurs, et on n'en finit pas de s’interroger sur les déficits (ou les incertitudes) de transmission de cette « identité citoyenne », déficits (ou incertitudes) qui n’est (ne sont) qu’un aspect d’une crise plus générale de la transmission portant également sur l’ensemble des héritages de la tradition occidentale, héritages culturels, religieux, philosophiques, sociaux, etc. Méfiance à l’égard de tout ce qui est institutionnalisé, développement de l’autonomie du sujet, diversification et éclatement des sociabilités liés à l’Internet et aux nouvelles technologies de l’information, tout semble concourir à cette crise de transmission.

Si les jeunes adhèrent assurément à des « valeurs », quelles sont-elles, comment s’articulent-elles aux valeurs traditionnellement transmises aux jeunes générations, et surtout, par quels canaux, le cas échéant variés et multiples, se fait leur appropriation, leur construction ?

À côté d’un certain nombre d’approches plus théoriques sur la famille, l’école, etc., le colloque se propose dès lors de donner la parole à des acteurs de terrains susceptibles d’éclairer certains « habitus » où s’opèrent les nouvelles transmissions ou constructions de valeurs communes : mouvements de jeunesse, jeux vidéos, etc.

Le colloque

Mercredi 20 et jeudi 21 février 2019 (Louvain-la-Neuve)