Une ville nouvelle en Wallonie : modernité et enracinement
sous la direction de L. Courtois, avec la collaboration de I. Lejeune, J.-M. Pierret et J. Pirotte, 1999, 265 p., 164 ill.
Référence : SEED 03
ISBN : 2-9600072-2-0

Dans les cités de vieille urbanisation, la désignation des noms de rue s’est opérée sur une longue période et la toponymie contemporaine a généralement conservé, comme des sédiments d’une histoire collective progressivement occultée par les réalités nouvelles, de nombreuses traces des usages, faits et gestes qui furent, en leur temps, importants et signifiants pour les populations locales.

Dans les villes neuves, comme Louvain-la-Neuve également, la toponymie exprime, outre la volonté délibérée de promouvoir certaines valeurs actuelles, la vision reconstituée d’un vieux patrimoine. Dans les deux cas, la toponymie apparaît comme un lieu extraordinaire de la mémoire collective, dont le fonctionnement et le contenu propres sont rarement explicités aux usagers. Or, ce qui s’exprime à travers l’acte de nommer des lieux familiers, c’est la production de tout un imaginaire collectif, où s’interpénètrent identité régionale (toponymes liés au folklore, aux traditions populaires, à la géographie des lieux, à la langue ancienne, à l’histoire locale, etc.) et culture européenne, universelle pourrait-on dire (à travers des noms qui évoquent les artistes, les guerres, les idéaux partagés, etc., qui constituent un héritage et un bien commun propres aux divers peuples européens).

Inventorier les interpénétrations régionales et internationales d'une culture européenne qui s’exprime à travers les noms de rue et, par là, initier indirectement au fonctionnement de la toponymie, tels sont, en quelques mots, les objectifs de cet ouvrage consacré aux noms de rue de Louvain-la-Neuve.

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